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Comment le design sprint peut révolutionner votre processus de conception
Qu’est-ce qu’un design sprint ?
Le design sprint est une méthode créative et structurée qui permet de trouver rapidement des solutions innovantes à moindre coût. Inspiré des méthodes Agiles, du Design Thinking et du Leanstartup, il consiste en cinq étapes d’une journée pour développer des solutions concrètes répondant aux besoins des utilisateurs.
Contrairement aux méthodes itératives, le Design Sprint est un processus unique destiné à valider un projet ou résoudre une problématique grâce au prototypage et aux tests clients. Bien qu’initialement conçu pour les start-ups, il est de plus en plus utilisé par tous types d’entrepreneurs et dirigeants, quels que soient la taille et le secteur d’activité de leur entreprise.
Que vous soyez freelance, restaurateur ou simplement en train de créer votre site internet, le Design Sprint peut vous aider à tester une nouvelle offre produit, développer un service de livraison à domicile ou concevoir votre plateforme en ligne. Sa particularité réside dans la contrainte temporelle qu’il impose et l’absence d’itérations, ce qui permet de limiter les risques et les incertitudes liés à l’innovation.
Le principe du Design Sprint repose sur une démarche rapide qui consiste à imaginer et tester une solution grâce à un prototype et des retours utilisateurs en seulement cinq jours. Pour y parvenir, cette méthode combine différentes techniques d’idéation, de stratégie business et de conception centrée sur l’utilisateur.
Si vous souhaitez créer votre entreprise ou développer un projet innovant, le Design Sprint peut être un outil puissant pour trouver rapidement des solutions efficaces.
Pourquoi utiliser le Design Sprint ?
Le design sprint présente de nombreux avantages, selon les dirigeants et les créateurs d’entreprise. Il permet d’obtenir des résultats immédiats et de réduire considérablement les dépenses liées à l’innovation en testant le potentiel d’un concept sans engagement financier. En stimulant la créativité dans l’entreprise, il limite également les risques associés au développement de nouvelles idées. De plus, le design sprint peut être utilisé pour adapter ou réorienter des projets existants, contribuant ainsi à améliorer le retour sur investissement. Enfin, l’utilisation du design sprint renforce la crédibilité d’un projet, ce qui peut être un atout auprès des investisseurs qui sont souvent plus enclins à soutenir un projet dont ils connaissent l’efficacité.
Quelle est la différence entre design thinking et design sprint ?
Le design thinking et le design sprint sont deux méthodes de prototypage et de test pour développer des produits ou services. Cependant, le design sprint se distingue par trois aspects essentiels. Tout d’abord, il se déroule en une seule session de cinq jours, ce qui génère une forte motivation et un entraînement des équipes. Ensuite, il est plus concret et méthodique, car il explique en détail qui fait quoi, à quel moment, comment et avec qui.
Pour mieux comprendre cette distinction, prenons l’exemple de la préparation d’une recette de pâtes à la bolognaise. Le design thinking permet de définir les éléments généraux de la recette, tels que l’objectif final (le plat terminé), le point de départ et les différentes étapes à suivre (cuire les pâtes, faire revenir les oignons, etc.). En revanche, le design sprint expliquera étape par étape comment exécuter la recette. Il planifiera les opérations en déterminant qui sera responsable de l’épluchage des oignons, comment il doit le faire, quel résultat il doit obtenir et quand il doit ajouter les autres ingrédients.
Un design sprint se déroule en cinq étapes sur cinq jours consécutifs. Chaque étape a ses objectifs spécifiques à atteindre avant la fin de la journée. Pour plus de simplicité et pour éviter les interruptions, il est recommandé d’organiser un sprint sur une semaine avec une étape par jour. Vous trouverez ci-dessous une description des objectifs quotidiens du design sprint ainsi que des vidéos explicatives de Jack Knapp, l’inventeur de cette méthode.
En conclusion, le design sprint est une approche concrète et méthodique pour développer des produits ou services efficacement en un temps limité. Il offre une structure claire et des objectifs précis pour chaque journée du sprint, ce qui permet aux équipes de rester concentrées et de progresser rapidement vers leur objectif final.
Lundi : Premier jour : comprendre
Lorsqu’il s’agit de lancer un design sprint, il est essentiel de bien définir la problématique à traiter. Quel est le défi à relever ? Qu’attendent réellement les utilisateurs ? Quel est le problème majeur à résoudre ?
Le point de départ d’un sprint consiste à présenter la problématique à l’équipe. Il est ensuite important de partager les connaissances et l’expertise de chacun. Une équipe pluridisciplinaire et compétente dans différents domaines est idéale pour cela.
Consacrer une journée complète à comprendre et analyser le sujet confié, ses raisons et les points de blocage est une étape cruciale. Il est également essentiel de choisir une cible spécifique à traiter. Bien que consacrer 20% du temps (soit une journée) à échanger, définir et rédiger sur le sujet puisse sembler excessif, cela permet d’éviter de perdre du temps à traiter un mauvais sujet ou à se concentrer sur les mauvaises causes.
En effet, l’efficacité d’une action dépend en grande partie de sa cible. Pour pouvoir cibler efficacement, il est nécessaire de comprendre et de savoir ce que l’on vise. C’est pourquoi il est si important de prendre le temps de partager ses connaissances et de bien comprendre la problématique avant de passer à l’action lors d’un design sprint.
Mardi : Deuxième jour : diverger
La deuxième séance du design sprint est consacrée à la recherche de solutions potentielles et à leur représentation sous forme de croquis (sketch). Cette étape est essentielle pour explorer toutes les idées et concepts possibles. Pour cela, nous utilisons une approche créative et divergente, en nous inspirant notamment du brainstorming.
Pendant la séance de brainstorming, nous encourageons les participants à penser en dehors des limites et à exprimer toutes leurs idées, même les plus folles. Ensuite, nous prenons ces idées et nous les retravaillons, les modifions et les améliorons pour aboutir à des concepts plus concrets et aboutis.
Dans la deuxième partie de la journée, chaque participant réalise des croquis des meilleures idées. Cette étape est guidée par une méthode en quatre étapes qui met l’accent sur la critique constructive plutôt que sur la qualité artistique des croquis. L’objectif est d’explorer différentes possibilités sans se soucier de la perfection graphique.
En parallèle, nous identifions également les utilisateurs potentiels correspondant aux profils recherchés. Ces utilisateurs auront l’opportunité de tester le prototype qui leur sera présenté le vendredi.
La deuxième séance du design sprint est donc une étape cruciale pour générer des idées, les représenter visuellement et commencer à construire des concepts concrets. C’est un moment où la créativité est encouragée et où chacun a l’opportunité de contribuer activement au processus de conception.
Mercredi : Troisième jour : décider
Lorsque vous êtes confronté à plusieurs solutions et que vous ne savez pas laquelle choisir, il est recommandé d’utiliser le vote pour prendre une décision. Le vendredi, lors d’un design sprint, il est courant de rassembler toutes les solutions provenant des croquis réalisés le mardi. Cela peut être à la fois encourageant et problématique car il sera impossible de tester toutes les idées. Il est donc essentiel de choisir la meilleure solution à travailler.
Pour ce faire, Jake Knapp propose une approche pour sélectionner les idées les plus intéressantes et les intégrer progressivement dans le processus de prototypage. Il suggère de travailler sur l’idée choisie en utilisant une série de croquis appelés story-boards. Cette méthode permet de transformer l’idée en une représentation visuelle concrète.
En utilisant cette approche, vous pourrez non seulement choisir la meilleure solution parmi les différentes propositions, mais également la développer davantage en la décrivant à travers des croquis détaillés. Cela facilitera la création d’un prototype pour tester rapidement et efficacement votre idée.
Jeudi : Quatrième jour : prototyper
Le design sprint est une méthodologie utilisée pour réaliser rapidement un prototype de solution afin d’obtenir des preuves de concept réalistes. Cette approche vise à créer une maquette suffisamment réaliste pour tester la faisabilité d’un projet et recueillir les retours des clients.
La réalisation d’un prototype en une journée peut sembler complexe, mais plusieurs éléments rendent ce délai possible. Tout d’abord, la simplicité est privilégiée dans la conception du prototype. De plus, toutes les décisions importantes sont prises lors de la phase de story-board, ce qui permet de gagner du temps dans la réalisation du prototype.
Il est également possible de diviser l’équipe en sous-groupes, chacun étant responsable de concevoir une partie spécifique de la solution. Cette approche permet de mettre à profit les compétences individuelles des membres de l’équipe et d’accélérer le processus de conception.
Enfin, l’utilisation d’outils performants peut également contribuer à accélérer le processus de création du prototype. En utilisant des outils adaptés, l’équipe peut optimiser son temps et créer un prototype réaliste en une journée.
En résumé, le design sprint est une méthodologie efficace pour réaliser rapidement un prototype de solution. En suivant les étapes clés et en utilisant les bonnes pratiques, il est possible de créer un preuve de concept réaliste en une journée.
Vendredi : Cinquième jour : tester
Objet: Demander aux utilisateurs d’évaluer la solution
La dernière journée est l’aboutissement et la récompense d’un travail d’équipe. Elle consiste à présenter le prototype réalisé aux utilisateurs cibles et à scruter leurs réactions. Il est important de ne pas rester passif, il faut les interroger, étudier la manière dont ils réagissent et appréhendent le prototype. À la fin du cinquième jour, on sait précisément ce qu’il faut faire pour solutionner ce qui représentait un problème compliqué en début de semaine.
Le design sprint s’appuie sur une méthodologie mais aussi sur la qualité de son équipe. Celle-ci doit être composée de 4 à 7 personnes maximum disposant chacune de compétences spécifiques et complémentaires. On pourra par exemple prévoir :
– Un décideur dont le rôle sera de trancher les décisions en cas de désaccord. C’est souvent un expert-métier de confiance.
– Un organisateur appelé facilitateur ou sprint-master. Il a en charge l’organisation, le timing et l’animation du sprint. Il doit aussi compiler, synthétiser et conserver l’ensemble des notes produites pendant le sprint.
– Une personne « produit ». Une personne qui connaît le produit et les attentes des utilisateurs. Elle fait idéalement partie de l’équipe marketing.
– Une personne représentant les attentes des clients. Elle peut être membre du service client.
– Une personne plus technique qui saura évaluer la faisabilité technique des solutions envisagées. Un technicien ou un ingénieur.
– Un créatif, par exemple un designer, qui prendra en charge la réalisation du prototype.
– Un chargé de clientèle qui réalisera les tests auprès des utilisateurs.
Il est possible d’adapter l’équipe en nombre comme en qualité d’expérience. L’important est de disposer d’une pluralité et d’une complémentarité de compétences tout en limitant le nombre de participants afin d’être efficace.
Un sprint design ne s’improvise pas. Le sprint-master, qui a en charge le bon déroulement du sprint, doit le préparer. Il doit notamment :
– Choisir la meilleure équipe possible et s’assurer de sa totale disponibilité pendant les 5 jours du sprint.
– Se charger de l’organisation générale (réservation de la salle, repas, boissons, pauses, etc.).
– Prévoir le matériel et les éléments nécessaires pour l’UX design (post-it, supports de travail, tableau blanc, papier, rétroprojecteur, etc.). Il faut notamment anticiper les demandes qui seront faites pour le prototypage.
– Anticiper le recrutement de testeurs (utilisateurs, consommateurs, etc.).
– Prévoir l’accueil et la fin de chaque journée.
Cette phase de préparation est essentielle pour le déroulement optimal d’une session de sprint. De bonnes conditions contribuent activement à la bonne entente et à la créativité du groupe ainsi qu’au respect des délais impartis.
Conclusion
Le design sprint est une méthodologie de travail qui a été créée pour aider les startups à développer des solutions digitales. Mais aujourd’hui, cette méthode est utilisée par des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. Le concepteur du design sprint, Jake Knapp, affirme qu’il peut être appliqué à n’importe quel type de problème. Cependant, il semble que cette méthode soit particulièrement efficace lorsqu’elle est utilisée au début d’un projet.
Le succès du design sprint repose également sur le choix d’une équipe multidisciplinaire et engagée. Cette méthode de travail permet de créer des solutions innovantes tout en limitant les risques et en maîtrisant les coûts.
En résumé, le design sprint est un processus simple, abordable et astucieux pour lancer un produit ou un service innovant. Il offre une approche collaborative et structurée qui favorise la créativité et la prise de décision rapide.
Pour en savoir plus sur cette méthodologie, vous pouvez télécharger l’article en PDF.