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Comptabilité d’engagement ou comptabilité de trésorerie : quelle méthode comptable choisir ?
Lorsqu’il s’agit de tenir la comptabilité de votre entreprise, il est important de connaître les différences entre la comptabilité d’engagement et la comptabilité de trésorerie. Ces deux méthodes permettent de respecter l’obligation comptable à laquelle toutes les entreprises françaises sont soumises. La comptabilité d’engagement est souvent imposée à certaines entreprises en fonction de leur forme juridique, de leur régime d’imposition ou de leur chiffre d’affaires. En revanche, d’autres entreprises ont le choix entre la comptabilité d’engagement et la comptabilité de trésorerie en fonction de leurs caractéristiques. Pour vous aider à prendre cette décision, le Blog du Dirigeant met à votre disposition des outils pour gérer votre entreprise de manière efficace. Ne manquez pas ces ressources précieuses !
La comptabilité d’engagement
La comptabilité d’engagement est un système comptable qui enregistre les dettes et les créances de l’entreprise lorsqu’elles sont acquises, puis effectue un second enregistrement lorsque les flux sont réellement transférés. Cela permet à l’entreprise de suivre sa trésorerie de manière précise et de voir d’une année sur l’autre les créances ou dettes non payées à la clôture de l’exercice. Cette méthode demande beaucoup de rigueur et de précision, mais elle permet également de présenter les différents engagements pris ou reçus par l’entreprise. L’inconvénient réside cependant dans le temps consacré à cette méthode.
La comptabilité de trésorerie
La comptabilité de trésorerie est une méthode simple qui consiste à enregistrer les recettes et les dépenses effectivement encaissées. On ne prend pas en compte les engagements, mais seulement les flux monétaires. Cela permet de gagner du temps et de simplifier la gestion des finances. Cependant, cette méthode est moins précise et peut manquer de pertinence si des créances ou des dettes sont engagées mais non encaissées à la fin de l’exercice. Il est important de noter que si vous êtes assujetti à la TVA et avez opté pour la TVA sur les débits, cela nécessite un suivi particulier car la TVA est déclarée sur la base des dates de facturation et non sur les flux monétaires.
Comptabilité d’engagement ou comptabilité de trésorerie ?
Avant de choisir entre la comptabilité d’engagement et la comptabilité de trésorerie, il est important de déterminer si vous relevez des BNC (Bénéfices non commerciaux) ou des BIC (Bénéfices industriels et commerciaux). Cette distinction est essentielle pour savoir quelle méthode comptable utiliser.
Dans l’hypothèse o├╣ vous relevez des BNC :
Si vos revenus non commerciaux (BNC) sont inférieurs à 70 000 euros, vous relevez du régime micro BNC. Dans ce cas, vous avez la possibilité d’opter pour la comptabilité de trésorerie. Si vos BNC sont supérieurs à 70 000 euros, vous relevez du régime de la déclaration contrôlée. Ce régime implique l’application de la comptabilité de trésorerie. Une particularité de ce régime est que vous n’êtes pas obligé de constater les créances et les dettes en fin d’exercice lors de la clôture. De plus, les entreprises relevant de ce régime peuvent choisir d’opter pour la comptabilité d’engagement.
Dans l’hypothèse o├╣ vous relevez des BIC ou si vous êtes imposés à l’IS et au régime réel simplifié d’imposition :
Si vous exercez une activité de vente de marchandises avec un chiffre d’affaires hors taxes (CAHT) compris entre 170 000 euros et 789 000 euros, ou une activité de prestation de services avec un CAHT allant de 70 000 euros à 238 000 euros, vous devez utiliser la comptabilité d’engagement. Cependant, dans certains cas, vous pouvez choisir d’utiliser la comptabilité de trésorerie. Dans tous les cas, vous devrez enregistrer vos créances et dettes à la clôture de l’exercice.
Dans l’hypothèse ou vous êtes imposés dans la catégorie BIC ou à l’IS, et sous le régime réel normal d’imposition :
Le régime réel normal d’imposition est le régime par défaut pour les entreprises dont le chiffre d’affaires hors taxes dépasse 789 000 euros pour les entreprises de vente et de fourniture de logement, ou 238 000 euros pour les activités de prestations de service. Si vous avez des questions sur le régime fiscal le plus adapté à votre entreprise, il est recommandé de faire appel à un expert-comptable qui pourra vous guider dans votre choix. N’hésitez pas à télécharger l’article en PDF pour en savoir plus.