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Qui va vraiment contrôler les milliards des héritiers des grandes fortunes : des experts ou des opportunistes ?
EN BREF
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Dans le monde complexe des grandes fortunes, la question de la gestion des héritages s’impose avec une acuité redoutable. Alors que des milliards de dollars passent de génération en génération, un débat se dessine silencieusement dans l’ombre des cabinets d’expertise : qui, des experts aguerris ou des opportunistes habiles, aura véritablement le contrôle de ces richesses colossales ? Les héritiers, souvent novices face aux arcanes de la finance, se retrouvent piégés dans un labyrinthe d’intérêts divergents où la prudence et l’avidité se croisent. Avec des enjeux économiques et sociaux majeurs, ce sujet transcende la simple question de l’argent pour poser un débat éthique sur la légitimité et la responsabilité des gestionnaires de fortune. Les réponses s’annoncent complexes, révélant des dynamiques souvent méconnues qui pourraient bien façonner le paysage financier de demain.
La gestion de la fortune des héritiers des grandes richesses mondiales se débat entre des mains expertes et des opportunistes. Avec un transfert de 18 000 milliards de dollars prévu d’ici 2030, la question de savoir qui va réellement diriger ces vastes montants est plus pertinente que jamais. En Suisse, les banques gèrent actuellement 18 milliards de francs et cherchent à attirer cette nouvelle génération de bénéficiaires.
L’ampleur de la transmission de richesse
Les chiffres ne mentent pas. Selon une étude récente d’EY, plus de personnes deviennent milliardaires en héritant plutôt qu’en créant des entreprises. En 2024 seulement, 2000 à 3000 milliards de dollars devraient être transmis. D’ici 2030, ce chiffre atteindra l’équivalent du PIB chinois, soit 18 000 milliards de dollars. UBS anticipe même que 83 000 milliards de dollars seront transférés dans les deux prochaines décennies, ce qui représente presque le PIB mondial actuel.
Une nouvelle génération de riches
Cette nouvelle génération d’héritiers est plus jeune, plus féminine et plus susceptible de changer de gestionnaire financier que leurs prédécesseurs. Cela représente un défi significatif pour les banques, notamment suisses, qui doivent repenser leurs produits, leurs profils de risque et leurs canaux de distribution.
- Jeunes et féminins : Les nouveaux héritiers sont souvent des femmes et des jeunes adultes.
- Évolutifs : Ils sont plus enclins à changer de gestionnaire financier.
- Complexes à gérer : Leur gestion financière nécessite des produits et des services adaptés à leurs besoins spécifiques.
Experts financiers versus opportunistes
Le contrôle de ces vastes fortunes va-t-il revenir aux mains de professionnels compétents ou d’opportunistes en quête de gains rapides ? Les experts comme les établissements financiers de renom tels qu’UBS ou PwC Suisse peuvent offrir une gestion structurée et étudiée des investissements. Cependant, les opportunistes, attirés par l’énorme montant en jeu, pourraient proposer des solutions éphémères et risquées.
Pour Patrick Akiki, responsable du marché des services financiers chez PwC Suisse, « toutes les banques et les gestionnaires doivent revoir leurs produits, le profil de risque de leurs produits, le profil de leurs conseillers et leurs canaux de distribution ». Les experts sont donc prévenus : il leur faudra adapter leurs stratégies pour convaincre cette nouvelle génération d’héritiers.
Tableau de comparaison
Critères | Experts | Opportunistes |
Expérience | Gestion financière éprouvée | Stratégies spéculatives |
Fiabilité | Élevée | Variable |
Objectifs | Durabilité | Gains rapides |
Adaptabilité | Stratégies à long terme | Flexibilité rapide |
Risque | Contrôlé | Élevé |
Innovation | Modérée | Grande |
Liste de points forts
- Experts :
- Gestion financière éprouvée
- Fiabilité élevée
- Objectifs de durabilité
- Opportunistes :
- Stratégies spéculatives
- Flexibilité rapide
- Grande innovation
- Gestion financière éprouvée
- Fiabilité élevée
- Objectifs de durabilité
- Stratégies spéculatives
- Flexibilité rapide
- Grande innovation
FAQ
Q : Pourquoi une telle augmentation du transfert de richesse ?
R : En raison de la génération des baby-boomers qui arrivent à l’âge de la retraite et transmettent leurs fortunes à leurs descendants.
R : Ils recherchent des solutions personnalisées, des options durables, et souvent des investissements socialement responsables.
R : Des risques élevés, des investissements spéculatifs et une stabilité financière réduite à long terme.
R : Elles doivent adapter leurs produits, le profil de risque de leurs produits, le profil de leurs conseillers et leurs canaux de distribution.
R : En raison des montants colossaux en jeu et de la possibilité de gains rapides et importants.