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Les baux d’habitation et commerciaux : quelles différences essentielles devez-vous connaître ?


Le bail est un contrat entre un propriétaire (appelé bailleur) et une autre personne (appelée locataire ou preneur), où le bailleur s’engage à fournir l’usage d’un logement pour une durée déterminée en échange d’un loyer. Il existe différents types de baux, dont le bail commercial et le bail d’habitation. Dans cet article, nous allons nous concentrer sur ces deux types de baux.
Le bail commercial
Le bail commercial est un contrat essentiel pour les entreprises et les personnes immatriculées au registre du commerce. Il permet de garantir les droits du bailleur et du locataire dans l’exploitation d’un fonds de commerce. Pour le locataire, le bail commercial lui donne le droit de renouveler son contrat une fois arrivé à son terme, ainsi qu’un plafonnement du loyer en cas de renouvellement. Cependant, l’augmentation du loyer lors du renouvellement doit respecter certaines règles de plafonnement. De son côté, le bailleur bénéficie de plusieurs avantages grâce au contrat de bail, notamment le droit d’être payé aux échéances définies. Le bail commercial est donc un élément clé pour assurer la sécurité juridique et financière des parties impliquées dans la location d’un local commercial.
Durée du bail commercial et résiliation
Le contrat de bail commercial ne peut pas être à durée indéterminée. En général, il est établi pour une durée de 9 ans, sauf dans certains cas spécifiques comme les locations saisonnières ou les baux dérogatoires. Cependant, le locataire a la possibilité de résilier le contrat avant la fin de cette période en respectant certaines règles. Il ne peut résilier le bail qu’après une période triennale (3, 6 ou 9 ans) et doit envoyer une lettre recommandée de préavis au bailleur au moins six mois avant son départ.
Le renouvellement du bail
La durée minimale d’un contrat de bail commercial est de 9 ans. Après cette période, le locataire a le droit de demander le renouvellement du bail. Cette demande peut être implicite, c’est-à-dire que le locataire continue à exploiter son commerce sans formuler de demande spécifique, ou elle peut être explicite, avec une demande formelle adressée au propriétaire avant l’expiration du bail. Le propriétaire peut accepter la demande de renouvellement, la refuser ou ne pas y répondre, auquel cas son acceptation est implicite.
L’indemnité d’éviction en cas de refus de renouvellement
Lorsqu’un bailleur refuse de renouveler un bail, il est tenu de verser une indemnité d’éviction au locataire afin de compenser les préjudices causés par ce non-renouvellement. Le montant de cette indemnité est déterminé par le juge, en prenant en compte plusieurs critères tels que la valeur marchande du fonds de commerce, les frais de déménagement et l’attrait de l’emplacement. Cependant, l’article L145-14 du code de commerce prévoit deux cas dans lesquels le bailleur peut refuser le renouvellement sans verser d’indemnité : la présence d’un motif grave et légitime, ou l’état insalubre et dangereux de l’immeuble.
Le contrat du bail résidentiel en France
Qu’est ce qu’un bail résidentiel ?
Le bail résidentiel est un contrat de location d’un logement pour un usage d’habitation entre un propriétaire et un locataire. Ce contrat permet de définir clairement les droits et les obligations de chaque partie impliquée. Il est essentiel de bien comprendre les termes et les conditions du bail avant de le signer afin d’éviter tout malentendu ou litige par la suite. Si vous êtes propriétaire ou locataire, il est important de connaître vos droits et responsabilités en matière de bail résidentiel.
La résiliation du contrat locatif
La résiliation anticipée d’un bail avant la fin du délai légal de préavis n’est autorisée que dans certains cas spécifiques. Par exemple, si le propriétaire néglige une obligation importante, comme le chauffage du logement ou les réparations nécessaires. Il est également possible de résilier le bail en cas de violence sexuelle ou conjugale, lorsque la sécurité du locataire ou d’un enfant est menacée. Il existe également des motifs particuliers, tels que la recherche d’un logement à loyer modique, le départ vers un lieu d’hébergement pour les personnes âgées ou handicapées, ou encore une décision judiciaire obligeant le relogement d’un locataire. Enfin, il est également possible de conclure un accord entre le locataire et le propriétaire pour résilier le bail. Cependant, si le locataire décide de résilier le contrat sans motif valable et avant le préavis légal, il devra payer le loyer pour toute la durée convenue du contrat, ainsi que les dommages causés au bailleur.
La loi Alur et la signature du contrat du bail
La loi Alur, entrée en vigueur en 2014, vise à encadrer les loyers dans certaines villes françaises. Elle fixe des loyers maximums en fonction de différents indices. Ainsi, un locataire peut demander la révision à la baisse de son loyer s’il est supérieur au montant fixé par l’Observatoire des loyers. De même, un bailleur peut demander une augmentation si le loyer est inférieur à celui fixé par l’Observatoire. Il peut également demander un complément de loyer exceptionnel s’il justifie d’une particularité de son logement. Il est important de noter que cette loi ne concerne que les baux d’habitation et non les baux commerciaux.
L’élaboration du contrat de bail
L’élaboration d’un contrat de bail doit respecter certaines conditions pour être valide. Il doit contenir des informations sur les parties, l’immeuble, la durée de location, les formalités de congé, etc. De plus, il doit être écrit et signé par les parties. La signature du contrat est accompagnée d’un document annexe très important appelé « état des lieux ». C’est un document facultatif établi au début et à la fin du contrat, qui décrit l’état du logement avant et après occupation. Cette description offre des garanties aux parties concernant l’entretien des locaux. Si le contrat de bail est conclu sans « état des lieux », cela suppose que les locaux sont en mauvais état.
Le modèle de contrat de location
Que ce soit pour un bail commercial ou un bail d’habitation, il est important que le contrat contienne certaines informations obligatoires. Parmi celles-ci, on peut citer les informations concernant le propriétaire et le locataire, ainsi qu’une présentation des termes du contrat. Ces termes comprennent la désignation du local (superficie, nombre de pièces, adresse), la durée du bail, la destination des lieux loués (usage commercial ou résidentiel), le montant et la date de paiement du loyer, les impôts et charges à partager, les obligations des parties, les assurances pour le bailleur et le locataire, les conditions de sous-location ou de cession, la clause résolutoire qui prévoit les situations pouvant entraîner la résiliation du contrat, et enfin les travaux à réaliser par le bailleur dans les trois ans suivant la conclusion du contrat.
La mise en place d’un système de protection des droits
La loi française a mis en place un système de protection des droits des bailleurs et des locataires afin de faciliter la location de logements résidentiels ou commerciaux. Grâce à ce mécanisme, les commerçants peuvent bénéficier de fonds commerciaux à durée indéterminée et recevoir des indemnités en cas de non-renouvellement du bail. De plus, la loi prévoit des plafonds pour les augmentations de loyer lors du renouvellement, dans le but de protéger les locataires. Enfin, le Parlement français a voté plusieurs lois offrant des avantages fiscaux aux propriétaires qui proposent des logements à des prix abordables. Cet article vous explique en détail les caractéristiques des baux d’habitation et commerciaux.