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Les 5 étapes clés pour réussir la rupture conventionnelle d’un salarié protégé
La rupture conventionnelle du salarié protégé : les étapes indispensables
La rupture conventionnelle du salarié protégé est un processus qui doit respecter des règles strictes. Cette option n’est possible que pour un poste en CDI et nécessite de suivre des étapes précises : entretien, rédaction de la convention et obtention de l’autorisation de l’inspecteur du travail. Dans cet article, nous vous expliquerons en détail toutes ces étapes indispensables en cas de rupture conventionnelle d’un salarié protégé.
Qu’est-ce qu’une rupture conventionnelle ?
Si vous êtes à la recherche d’une manière amiable de rompre votre contrat de travail, la seule solution est la rupture conventionnelle. Cependant, il est important de noter que ce mode de rupture ne s’applique qu’aux salariés protégés ou non, travaillant en CDI. Il est incorrect d’utiliser le terme « rupture conventionnelle » pour un CDD, car cela n’est pas possible. La rupture conventionnelle nécessite un accord mutuel entre le salarié et l’employeur. En d’autres termes, elle ne peut pas être imposée par l’une des parties, que ce soit l’employeur ou le salarié. Cette rupture entraîne donc la création d’une convention signée par toutes les parties au contrat.
La particularité de la rupture conventionnelle du contrat d’un salarié protégé
Les salariés protégés sont ceux qui occupent des postes syndicaux ou représentent le personnel. Cela inclut les délégués syndicaux, les représentants du personnel, les membres du comité économique et social (CSE) ainsi que les conseillers prud’hommes. En raison de leur statut particulier, ces salariés bénéficient d’une procédure spéciale en cas de licenciement. Avant de pouvoir licencier un salarié protégé, l’employeur doit obtenir l’accord de l’inspection du travail. Nous allons donc examiner plus en détail la procédure de licenciement pour un salarié protégé.
Les étapes en cas de rupture conventionnelle du contrat d’un salarié protégé
Lorsque l’employeur et le salarié protégé décident de mettre fin à leur contrat de travail par le biais d’une rupture conventionnelle, il est essentiel de suivre une procédure bien définie. Cette démarche est nécessaire pour garantir que la rupture conventionnelle soit valide et légale.
L’entretien
Lorsqu’un salarié protégé et son employeur décident de rompre le contrat de travail de manière conventionnelle, ils doivent se rencontrer pour discuter des conditions de cette rupture. Ces entretiens sont essentiels pour fixer la date de fin du contrat, déterminer le montant des indemnités versées et décider si un préavis est nécessaire. Il est important que les deux parties se mettent d’accord sur ces conditions. Le salarié peut être assisté par un collègue ou un conseiller, tandis que l’employeur peut être accompagné par un membre du personnel ou un représentant syndical.
La rédaction de la convention de rupture conventionnelle
Lors de l’entretien, il est important de définir les modalités de la rupture. Une fois cela fait, il faut rédiger une convention de rupture individuelle du contrat de travail du salarié protégé. Les parties sont libres de fixer le contenu de cette convention, qui doit inclure les conditions de la rupture du contrat de travail, telles que la date de rupture, les indemnités et leurs modalités de versement, ainsi que les droits dont bénéficie le salarié protégé. Pour être valable, la convention doit être signée par les deux parties, le salarié et l’employeur, et un délai de rétractation de 15 jours calendaires s’applique à compter de la signature. De plus, l’employeur doit remettre une copie de la convention au salarié. N’hésitez pas à consulter les avis et résultats des tests réalisés sur les principales plateformes juridiques pour en savoir plus.
La procédure de validation de la convention
La procédure de validation de la convention de rupture varie en fonction du statut du salarié. Pour un salarié protégé, la convention de rupture n’est pas homologuée, mais nécessite une autorisation de l’inspecteur du travail. L’inspecteur du travail doit s’assurer que les parties ont donné leur consentement librement, sans pression. Il est essentiel d’obtenir cette autorisation pour que la rupture soit valide. Il est important de noter que le silence de l’inspection du travail ne signifie pas une acceptation. Si aucune réponse n’est donnée dans un délai de 2 mois, il faut considérer que la demande est rejetée. La décision de l’inspecteur du travail peut être contestée dans un délai de 2 mois à compter de la notification de la décision. Tous les types de recours (gracieux, hiérarchique ou contentieux) sont possibles pendant ce délai.
La demande d’autorisation
Lorsque l’on souhaite faire une demande d’autorisation pour une rupture conventionnelle en tant que salarié protégé, il est important de respecter certaines étapes. Tout d’abord, il faut se référer au Code du travail (articles R. 2421-1 et suivants) qui encadre cette procédure. Il faut ensuite formuler une demande auprès de l’inspecteur du travail en exposant les motifs de la rupture envisagée. Cette demande doit être accompagnée du formulaire CERFA N° 14599*01. Il est essentiel de transmettre cette demande à l’inspecteur du travail dès que possible, et au plus tard le lendemain de la fin du délai de rétractation. Respecter ces étapes est crucial pour mener à bien la rupture conventionnelle en tant que salarié protégé.
L’indemnité de rupture conventionnelle du contrat d’un salarié protégé
Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle pour un salarié protégé dépend de plusieurs facteurs. Tout d’abord, cette indemnité ne peut pas être inférieure à l’indemnité légale de licenciement prévue par le code du travail. Ensuite, le calcul de cette indemnité spécifique varie en fonction de l’ancienneté et de la rémunération du salarié. Il est également possible de cumuler cette indemnité avec d’autres, telles que l’indemnité compensatrice de préavis, l’indemnité compensatrice de congés payés ou encore la contrepartie due suite à la conclusion d’une clause de non-concurrence.